Les pressions législatives et environnementales ont poussé à développer des encres à base d’eau et non plus à base de solvant. En effet les encres à base d’eau offrent un bon moyen de satisfaire les exigences légales et améliorent les conditions de travail. De plus, elles permettent de réduire les coûts du retraitement des solvants.
Elles se sont tout d’abord largement répandues en flexographie et commencent à se développer en héliogravure. Les supports ont tout d’abord été des supports poreux tel que le papier et le carton et ils se limitaient donc à l’emballage et à la presse quotidienne. Mais aujourd’hui, ces encres permettent d’imprimer sur des supports variés tels que les films polyester.
Remarque : Des systèmes hybrides commencent à apparaître qui combinent les encres à eau et les encres UV (voir plus loin). Ils ont alors l’avantage des encres UV tout en étant nettoyables à l’eau. Ces encres sont applicables en fines couches pour la flexographie et l’héliogravure ou en couche épaisse comme pour la sérigraphie.
Caractéristiques
- Composition :
- Eau : 45 à 75 %
- Pigment : 10 à 20 %
- Résine : 10 à 15 %
- Additifs : 1 à 7 %
- Solvant : 0 à 10 %
- Polymères : deux types de polymères sont présents dans ces types d’encre ; des hydrosolubles qui améliorent les propriétés d’imprimabilité de l’encre et des polymères en émulsion qui améliorent les propriétés du film d’encre sur l’imprimé.
- Pigments : ils dépendent du type de véhicule, du pH de l’encre… Ils sont généralement de base organique.
- Additifs :
- Cires : changent l’état de surface du film d’encre. Elles permettent notamment d’augmenter la résistance au frottement, d’améliorer le glissant, etc.
- Antimousse : empêche la formation de mousse et donc améliore l’impression.
Inconvénients
Les encres à l’eau posent des problèmes pour le recyclage des papiers. En effet l’élimination de l’encre se fait par flottation et nécessite que l’encre soit hydrophobe. L’encre à l’eau (hydrophile) n’est pas éliminée et s’accumule dans les circuits.